amis amour argent art article artiste background belle bonne cadre chez création
Rechercheril y a pas les danse ternairs !!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!
ça m'énerve
Par Anonyme, le 11.11.2024
con
Par Anonyme, le 19.02.2021
pour un exposé, il faut bien distinguer les danses populaires des danses aristocratique s, plus lentes, en par
Par henrilasserre, le 16.02.2019
je fai un exposée et j'aimeré savoir si les danse sont dans un rithme préssi
Par Anonyme, le 16.02.2019
combein de danse ya til
Par Anonyme, le 31.01.2019
· Les jongleurs
· quelques danses du moyen-âge :
· Marie d'Anjou (1404-1463)
· Qui étaient les troubadours ?
· Sexualité au moyen-âge
· Le corbeau et le renard, de Marie de france
· Louis XI (3)
· La table au moyen-âge.
· La fin'amor
· La flute à bec au moyen-age ?
· Troubadours, trouvères et ménestrels
· Saphisme au moyen-âge
· Marie de Ventadour
· Les instruments du moyen-âge.
· Louis XI (1)
Date de création : 16.06.2010
Dernière mise à jour :
31.01.2019
118 articles
Une autre manière d’aborder l’Histoire.
Petites précisions avant de continuer sur la musique et l'histoire du moyen-âge, car il me paraît important d'évoquer la complémentarité des rôles entre les professeurs d'histoire, de musique ou de français et les historiens, musicologues ou chercheurs.
L'enseignant doit être sûr de son savoir pour pouvoir l'inculquer à ses élèves et d'être crédible dans son intervention.
Le chercheur doit douter et toujours se remettre en cause afin de fouiller dans le passé pour y trouver de nouvelles informations.
Nos but ne sont donc pas de nous substituer aux enseignants mais au contraire, d’intervenir en complément de leur démarche pédagogique et avec eux.
Nous nous voulons comme les illustrations qu’on trouve sur les livres d’Histoire qui viennent compléter la lecture mais ne peuvent pas se substituer à elle, apporter les images visuelles et sonores.
Il est donc essentiel pour nous de préparer nos interventions en collaboration avec les enseignants et suivre la même démarche pédagogique que nous venons compléter.
En même temps, nous voulons leur faire partager notre amour pour cette période culturellement riche et peut-être éveiller chez eux le désir de mieux la connaître.
J'ai ainsi conçu mes interventions en deux parties mais qui peuvent être modulées selon les circonstances et les vœux de l’équipe pédagogique.
_ Un spectacle musical avec des fables en langues anciennes et modernes pour éveiller la curiosité et qui peut se dérouler en amphithéâtre devant un nombre important d’élèves.
Il sert d’ouverture et prépare les futurs débats en présentant différents aspects de la culture et de la vie au moyen-âge.
_ Des interventions en groupes plus restreints ou par classes, afin que les élèves puissent poser des questions ou que puissent être développés des sujets plus précis.
Un stand pédagogique permet la découverte d’instruments inhabituels mais il est aussi un lieu de discussions libres sur la vie au moyen-âge.
Parmi les modifications substantielles que le christianisme apporta au régime du mariage, il en est une, et non des moindre, c'est l'accord mutuel des deux époux, c'est-à-dire aussi de la la femme. Le consentement des parents ne fut même plus obligatoire et le mariage par amour deviendra une généralité pendant le moyen-âge, excepté dans les familles nobles chez qui les union avaient des buts essentiellement patrimoniaux.
Trois grandes restrictions étaient apportées à cette liberté :
_ Que la jeune fille soit en age de se marier.
_ Que le futur marié ne soit pas prêtre.
_ Ne pas avoir un degré de parenté prohibé.
La question était d'importance pour l'Église soucieuse d'éviter la multiplication des mariages consanguins et les interdictions allaient même jusqu'au septième degré avant d'être réduites à quatre générations par le concile de Latran en 1215.
Cette condition entrait en contradiction avec le système féodal dans deux cas :
_Les mariages « d'alliances », et on sait que ce fut l'objet de nombreux conflits et tractations entre les rois et les papes pendant tout le moyen-âge.
_Le cas des serfs qui étaient attachés à leur terre et ne pouvaient donc, en principe pas aller convoler hors du territoire seigneurial.
Pour ce dernier cas, un arrangement fut trouvé entre une Église encore soucieuse des libertés individuelles à l'époque, et les seigneurs.Le serf devait verser une indemnité de dédommagement avant de quitter le domaine.
Le seigneur donnait ensuite son accord dans une cérémonie publique au cours de laquelle il posait la main sur la couche nuptiale.
Ce dédommagement prit le nom de droit de cuissage qui était certainement une déformation du droit de quitage mais fut aussi appeler droit de jambage.
Vous pensiez à autre chose ?
Depuis que César fit mettre le feu à la flotte de Ptolémée, déclenchant l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie où tout le savoir du monde de l'époque, environ sept-cent mille ouvrages de poètes, de philosophes, de savants... fut réduit en cendres, le massacre du patrimoine mondial n'a guère cessé.
Guerres, pillages et destructions diverses de trésors inestimables n'ont pas cessés depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.
Aujourd'hui, ces destructions volontaires continuent dans une grande partie du monde, nous privant ainsi de précieuses sources de savoir. On pourrait croire qu'en France il en est autrement.
Hélas, non.
Une autre forme de destruction s'est substituée aux pillages d'antan :
L'abandon.
C'est, certes, moins spectaculaire, plus discret et moins spontané, mais tout aussi efficace. Quand une église s'écroule faute d'entretien, elle emporte définitivement avec elle tous les secrets de ses fresques cachées qu'on n'a pas eu encore le temps de dévoiler, de ses statuettes millénaires qu'on n'a pas eu le temps d'analyser, peut-être de quelque crypte encore non explorée ou un ouvrage qui y était dissimulé en quelque endroit secret.
La disparition d'objets est aussi un élément dramatique pour l'évolution de notre connaissance sur les techniques de manufacture de l'artisanat d'autrefois, soit qu'ils soient acquis par des collectionneurs privés et enfermés dans des coffres, soit qu'ils soient remisés en quelque endroit humide où ils pourriront lentement.
Le départ à l'étranger ou le manque de moyens de ceux qui, actuellement, ont le savoir ou le savoir faire, la ruine des artistes « spontanés » au profit de fruits de vedettes préfabriquées et vendues à prix d'or.
Aurons-nous demain Fernandel ou Brassens ?
Les moyens ne sont plus donnés à la recherche, aux gestionnaires du patrimoine, à ceux qui rénovent les monuments, aux facteurs et luthiers qui utilisent les anciennes techniques, aux artistes qui ne peuvent plus acheter et entretenir un matériel correct...
Certes, la culture a un coût, mais qu'est une civilisation sans culture ?
Montage photo réalisé par Vincent Thûler
De constantes découvertes et les récentes authentifications, comme celles du crâne d'Henri IV ou du squelette de Richard III ainsi que les analyses par une science toujours en progrès mais aussi des découvertes constantes de manuscrits, de codex ou autres supports iconographiques, parfois simplement une nouvelle lecture ou un regard différent sur des sources anciennes...
Bref, l'Histoire est une science en perpétuel mouvement. De plus, à ces fluctuations évènementielles, s'ajoutent les diverses manières d'aborder les mêmes faits historiques.
Soit parce qu'on se trouve en un autre lieu géographique, soit pour des raisons politiques. Ainsi, nous-nous retrouvons avec de multiples histoires sur une seule Histoire :
_ L'Histoire officielle. Très marquée aux 19° et au début du 20° siècles, elle a fortement marqué les esprits et se transmet de générations en générations.
_ L'Histoire caricaturée. Pratique à apprendre mais donnant une vision très faussée de la réalité : Nos ancêtres les gaulois...
_ La contre Histoire. Volontaire, par exemple à des fins propagandistes ou involontaire. Un travers dans lequel on a souvent tendance à basculer dans un tentative, pourtant louable, de rétablir la vérité si on ne fait pas preuve d'assez de rigueur et d'humilité.
_ Les micro-Histoires : des versions locales ou propres à une ethnie ou une catégorie sociale.
_ L'Histoire scientifique.
Mais à quoi sert l'Histoire ?
Montage photo réalisé par Vincent Thüler
Si je devais donner une définition de l'Histoire, ce serait l'art d'apprendre l'avenir à travers le passé.
On le remarque particulièrement quand on étudie les périodes de crises et, en particulier, celle du 14° siècle qui a conduit à la renaissance. Finalement, c'est rassurant.
Eustache Deschamps (1346-1406), écrivit :
« Ly airs est chaulz quant il deust estre froys... ce qu'on pourrait traduire en langage d'aujourd'hui par : Il n'y a plus de saison...
et plus loin :
« On ne croit plus en vices reignent et dissolucions. On ne puet piz certainement, le monde est viel qui à sa fin avance. »
Déjà, il prévoyait la fin du monde...
Sur le plan économique, les crises se sont succédées avec leurs cohortes de tentatives de résolutions dont la célèbre loterie, réintroduite en France par François premier et utilisées régulièrement au cours de l'Histoire comme un palliatif budgétaire.
La crise de la fin du 14° siècle :
Augmentation des prix des denrées alimentaires dues à la chute de la population rurale et diminution de la demande en biens manufacturés.
Sans rentrer dans les détails complexes, la crise que tenta de résoudre le malheureux Louis XVI et les différents épisodes de l'histoire économique de son règne se rapprochent de ce que nous connaissons, avec :
_ La succession de tentatives de Necker, d'Ormesson et Calonne qui se succèdèrent comme aujourd'hui nos présidents de droite et de gauche.
_ L'augmentation des impôts ou les recours aux emprunts pour rembourser les dettes de l’État, l'inflation vertigineuse des encours de crédits.
_ La spéculation, favorisée par la généralisation des titres au porteur et la multiplication des sociétés en commandite...
_ Les tentatives de réformes sociales, l'opposition des nantis...
La fin fut hélas moins reluisante avec une longue période de désordres pour terminer sur l'Empire, comme celles des années 1920 termineront sur le pire.
L'Histoire est une invitation à la patience, mais aussi à la vigilance...
Illustration de la bible de Charles le Chauve datant du 9° siècle.
On y voit de haut en bas et de gauche à droite : la corne, les claquettes métalliques, la harpe, la cithare et un lituus.
Deux évènements caractérisant la naissance du moyen-âge, vont influencer l'histoire de la musique de cette période :
_La chute de Rome, la musique romaine était essentiellement consacrée à des occasions fastueuses, cultes païens ou des fêtes triomphales militaires, qui n'avaient plus lieu d'être.
_L'édit de Milan, en 313, qui garantit la liberté de culte au chrétiens.
Deux modes d'expressions musicales vont alors voir la jour :
Les musiques liturgiques, essentiellement vocales, car seuls étaient autorisés les instruments cités dans l'Ancien Testament.
On peut en voir une parfaite illustration avec le psautier de l'abbé Saint Rémi du 12° siècle qui montre un tableau des instruments autorisés et interdits.
Les musiques profanes, danses ou chants.
Il ne reste que peu d'éléments pour juger de ce qu'elles devaient être avant le 10° siècle.
On dit que Clovis avait appris à jouer d'un instrument et s'en servit lors de son baptême, mais je n'ai pu le vérifier. La corne n'était utilisé qu'à dessin militaire.
Un manuscrit datant du début du 10° siècle et visible à la Bibliothèque Nationale de Madrid montre des musiciens utilisant des vièles à archets, un pays dont la culture a été fortement marquée par l'influence mauresque depuis la conquête du pays par les musulmans entre 711 et 732, c'est-à-dire par des peuples où les croisés trouveront de quoi enrichir notablement l'arsenal instrumental occidental.
La musique liturgique, psalmodique, qui préfigurera bientôt ce qu'on peut appeler la musique savante, va évoluer des formes monophoniques, des chants des premiers chrétiens jusqu'à des constructions plus élaborées que je décrirai dans les chapitres suivants.
Mais avant de revenir à la musique occidentale, je vais, si vous me le permettez, brosser un rapide portrait de l'histoire du solfège dans diverses cultures du monde.
Croquis d''instruments de musique sur « De musica » Boece (470-525).
Le malheureux élève qui baille tristement en écoutant un cours de solfège dont l'utilité ne lui paraît pas évidente alors qu'il préfèrerait de beaucoup se défouler déjà sur l'instrument et laisser libre cours à son imagination.
Ce malheureux pourrait se consoler en apprenant qu'il n'est ni le premier, ni sans doute le dernier, à subir le laborieux enseignement que lui inculque l'assommant pédagogue.
A peine, le premier homme au fond de sa caverne avait-il découvert l'usage sonore approximatif qu'il pouvait faire des différents matériaux l'environnant qu'il en définissait déjà la vocation, souvent incantatoire, parfois pratique pour amadouer les divines puissances, favoriser des chasses abondantes ou apaiser la colère des cieux...
Dans son « dictionnaire de la musique », Rousseau écrivait : « quand on songe que de tous les peuples de la terre qui ont une musique et un chant, les européens sont les seuls qui aient une harmonie, des accords et qui trouvent ce mélange agréable. »
Si cette assertion est, dans l'ensemble assez bien observée, la majorité des musiques du monde sont essentiellement monodique, il existe quelques autres exemples de pratique du son simultané chez les pygmées ou les boschimanes, en Indonésie et même une polyphonie très construite avec le gamelan, voir photo, orchestre de percussion de Bali ou de Java.
Ces constructions restent cependant des lignes mélodiques ornées de « consonantes » sur lesquelles elles s'articulent et n'ont pas la dimension harmonique qui constitue chez nous la base spécifique de notre création.
Si cette « science d'accommoder les sons » est typique de la musique occidentale, la volonté d'offrir un cadre, une ossature et des lois à ce mode sonore d'expression artistique, religieux, savant ou folklorique...
Nous ne sommes pas les « créateurs du solfège » dont des formes primaires, révélées par des découvertes archéologiques ou leurs survivances contemporaines, existaient plusieurs millénaires avant nous.
De la pratique musicale dans les civilisations antiques, il ne reste pratiquement aucune trace, sinon dans des textes de l'ancien testament ou des survivances dans certaines régions isolées d'Afrique, de Perse, du Yémen ou de Syrie.
Il semble qu'elle ait été essentiellement psalmodique, c'est-à-dire une récitation de vers parlés, psaumes dans une phrase mélodique.
Je reviendrai sur cette technique qui s'est prolongée dans la tradition liturgique, en particulier orthodoxe (un très bel exemple en existe avec la liturgie de St Jean Chrysostome) et qui a perduré jusqu'à nos jours. On connaît aussi l'hymnopédie, répétition par strophes des mélodies en fonction de la structure du texte qui est restée une forme typique du chant collectif chrétien.
Chez les égyptiens, il n'existait pas de forme de notation connue mais une définition des notes par signes de la main, chironomie. De nombreux pictogrammes présentent de véritables « chefs d'orchestres » exécutant ces gestes pour des chanteurs ou des instrumentistes.
Le naturel et humain besoin de calibrer, de réguler et d'ordonner tout ce qui est allait, au cours des siècles, transformer un mode d'expression archaïque en la discipline sophistiquée de cet art d'aligner et combiner les sons qui ne cessera d'évoluer jusqu'à nos jours.
On peut cependant distinguer trois civilisations comme ayant établi de véritables « solfèges antiques » qui ont survécus jusqu'à nos jours, en Chine, en Inde et en Grèce, et je me propose de vous en faire une présentation succincte au cours des chapitres qui vont suivre...
C'est en Chine, sous le règne de l'empereur Houang-Ti (2697-2597 avant notre ère) que les premières règles furent édictées par Ling-Louen.
A l'aide d'un bambou, il avait produit le premier son fondamental, bouang-tchong, à partir duquel il définit douze « liu » en quatre progression ascendantes de quintes ; fa, do, sol, ré, la. Dans l'ordre, cela donne fa, sol, la, do, ré, c'est-à-dire la première gamme de cinq notes (pentatonique) qui est encore en usage dans beaucoup de musiques traditionnelles.
Une forme de notation primaire aide déjà les premiers compositeurs instruments à travailler pour des instruments, souvent à cordes pincées, comme le k'in, sorte de luth à sept cordes...
Le premier instrument créé dans cette attente fut, selon la tradition, le " Tube étalon de bambou " (Wang Zhong)* confectionné à partir de bambous cueillis à l'Ouest de Dahia (Ta Hia) dans la vallée de Yeqi (Hie Ki).
Il produisit un son très pur, cette fameuse " Note Jaune " qui servit alors d'étalon au fur et à mesure que le bambou fut rempli de grains.
Cela permit de donner une mesure idéale de quatre vingt une unités, ce qui correspondait au carré de neuf, chiffre emblème de l'énergie créatrice du Ciel... donc de l'empereur.
Grâce à des recherches récentes, il fut déterminé que le son initialement produit par cet instrument de bambou correspond, ou peu s'en faut, à la note fa.
En réduisant peu à peu la longueur du tube, il fut, ensuite obtenu douze demi-tons dans la limite de ce qui correspond à une octave : fa, fa dièse, sol, sol dièse, la, la dièse, si, ut, ut dièse, ré, ré dièse, mi, fa...
Ce n'était peut-être pas une totale innovation car des flûtes en os de rennes, à cinq trous, montrent déjà l'intention de créer des instruments à volonté mélodique dans l'aurignacien ou 3300 ans avant notre ère.
De telles découvertes témoignent de l'extrême ancienneté de cette recherche d'organisation du langage sonore mais les chinois, sous l'impulsion de l'empereur Houang-Ti furent les premiers à établir un véritable calibrage codifié des 5 sons d'une gamme pentatonique, correspondant aux 5 éléments
** (Wuxing) ; sa vocation musico thérapeutique n'est pas sans rappeler celle de la tradition védique que j'aborderai dans le chapitre 3 et qui a survécu au fil des millénaires jusqu'à nos jours.
* Originellement, il s'agissait d'une mesure à grains très précisément calibrée grâce au son produit lorsqu'on la heurtait à un endroit particulier.
Cela avait évidemment pour but d'éviter toute fraude et les Chinois furent probablement les seuls à avoir pu imaginer un tel système de contrôle basé sur le son pour quantifier un volume.
** Le son du Bois et le son du Métal ayant été déterminés il convenait encore de trouver les sons correspondant aux autres éléments :
Le son du Feu (Sud) fut produit par une corde de soie tendue sur un châssis, le Kin Zhong.
Le son correspondant à l'Eau (Nord) fut produit par un tambour tendu d'une peau de bœuf noir, le Zhou Zhong.
Enfin, le son de la Terre (Centre) fut produit par une calebasse d'argile fine dans laquelle on soufflait et qui engendrait un son profond et grave, le Xuan Zhong.
De l'Inde, nous ne connaissons rien avant les invasions aryennes du XI° siècle avant notre ère, mais, dès cette période apparaît un véritable système musical modal basé sur une échelle de sept degrés où l'intervalle entre les sons est mesuré en shruti.
A noter que le shruti indien est légèrement plus grand qu'un quart de ton et ce critère de mesure n'est pas mathématique, comme l'étalon équivalant défini par les philosophes grecs, mais purement auditif (shuri = entendre).
Les échelles modales de la tradition védique comportent trois type de tons suivant leur grandeur ; 2, 3 ou 4 shruti et trois intervalles ;
_ Les consonantes (samvadi) ; 9 et 13 shruti.
_ Les dissonantes de 2 et 20 shruti (vivadi).
_ Les autres, dites assonantes (anuvadi). Nous rencontrons déjà le système de classification des anciens grecs et ne sommes pas bien loin? de nos gammes avec leurs intervalles mineurs et majeurs et nos quartes et quintes ; secondes et septièmes... Ainsi sont nés les « râga », terme sanscrit signifiant attirance, couleur ou passion.
C'est un cadre mélodique, des sortes de « gammes » ; chaque râga est lié à un sentiment, une saison, un moment du jour et ils sont devenus partie intégrante du classicisme indien selon des règles d'utilisation ont été fixées par Mâtanga dans son ouvrage « Brhaddesi ».
L'écriture sanscrite de la musique « savante » est aussi très intéressante, très élaborée et pourrait même être utilisée avec profit par les musiciens de jazz par exemple. Chaque note de la gamme indienne ; (sa, re, ga, ma, pa, da, ni) est rendue par un signe comme les nuances et les rythmes avec autant de précision que de souplesse.
Cette tradition musicale, énormément plus complexe que le schéma grossier que je viens de donner ; la pratique obéit à des règles précises qui en font toute la richesse et la subtilité et il faudrait toute une vie pour l'étudier et être digne d'en parler en connaisseur et même pour maîtriser des instruments comme le tablâ, un ensemble de deux fûts d'apparence très simples mais qui permettent un usage quasi mélodique à un interprète exercé.
Croyez-moi, je me suis essayé à interpréter une œuvre du pandit «maître » ravi Shankar, sur la photo qui illustre l'artcle, et j'ai bien vite été rappelé à la réalité ; seuls quelques interprètes occidentaux comme le violoniste Yehudi Menuhin ou le flutiste français Jean-Pierre Rampal ont pu se mesurer dignement au sitariste légendaire.
Tout en Inde est profond et l'objet d'un enseignement long et délicat ; chaque discipline y est un inestimable trésor, se cache derrière une humble apparence de simplicité rudimentaire et il faut autant de vanité pour prétendre connaître la musique indienne que pour se prétendre yogi parce qu'on fait quelque séances de yoga le samedi soir...
Elle est toujours enseignée à l'heure actuelle et on peut s'en procurer aujourd'hui d'excellents enregistrements...
Je vous engage à vous les procurer ; même si l'écoute n'est pas toujours évidente au premier abord, elle vous offrira des moments de sérénité et des sensations qui récompenseront largement cet effort...
Si nous sommes les seuls, ainsi que je l'ai dit, à avoir constitué à partir des réalités acoustiques de la résonance naturelle des corps sonores, une véritable science d'accommoder les sons, nous n'en sommes pas, loin de là les découvreurs.
En Grèce, bien avant les premières observations de Zénon d'Elée (~environ 490 avant notre ère), sur l'impuissance de nos sens, le philosophe Pythagore à la fin du 6° siècle créait les bases d'une acoustique scientifique appuyée sur le calcul.
Cette science devenait ainsi l'une des quatre discipline fondamentales de l'antiquité grecque avec l'arithmétique, la cosmologie et la géométrie ; Son long développement, essentiellement monodique, jusqu'au Moyen-Âge allait aboutir à la polyphonie.
Ce contemporain de Zarathoustra, Lao-Tseu, Bouddha et Confucius, ne disposait pas pour mesurer et vérifier ces théories des outils de notre technologie moderne.
Il va donc avoir recours à un matériel plus rudimentaire mais pourtant ingénieux que l'on connaît depuis sous le nom de « monocorde de Pythagore » qui en est certainement l'inventeur et sert toujours au calibrage de certains instruments de musique.
Le monocorde de Pythagore est une simple planchette sur laquelle une cordelette est tendue. Si on pince celle-ci à un point quelconque, on obtient un son et, en la bloquant en son milieu, un autre son qui est l'octave du précédent.
On trouvera ensuite sa quinte et sa quarte à partir desquels pourront être calibrés les autres intervalles.
Cet instrument sur lequel, sous le nom de sonomètre, les joueurs règlent toujours leur instrument permit la construction d'une échelle type, descendante, à partir du mi ; appelée doristi et calibrée mathématiquement entre deux tétracordes semblables ; mi-si et la-mi. Le « la », son milieu, appelé « mèse » (1 ton et demi au dessous d'une autre) correspond au centre moyen des voix masculines et prend une valeur étalon pour servir de repère au mécanisme de réglage.
C'est encore la note donnée dans tous les orchestres et celle du diapason pour permettre aux musiciens de s'accorder entre eux.
Dans la musique grecque antique, les intervalles vont se retrouver distinguées en deux catégories ; les symphonies, dont le mélange se fait de manière homogène, quintes, quarte et octaves, nos consonances et les diaphonies ; chaque son reste individualisé dans l'impression auditive, nos dissonances.
L'art musical hellénique restera cependant homophone et sa polyphonie se limitera à la juxtaposition de deux lignes mélodiques distinctes.
La compositrice, Yvonne Desportes s'en inspirera beaucoup dans ses oeuvres:
PREMIER MOUVEMENT DE L'AULETTE
Notre aveugle admiration pour les "latins" nous ont fait oublier l'immensité des découvertes et des connaissancesgrecques, celtes ou d'autres civilisations de l'antiquité dans de multiples domaines, astronomie, médecine, mathématique
Il faut signaler cependant que que le monocorde n'est pas un instrument mais plutôt un outil de mesure et que les seuls usages connus des modes diatoniques connus l'ont été, soit dans le jazz, soit par certains compositeurs comme Maurice Emmanuel, Yvonne Desportes mais ne sont pas avérés comme étant ceux utilisés dans la Grèce antique mais définis comme tels au moyen-âge puis par Gevaert. Je ne pourrais donc vous jouer que de la musique médiévale utilisant des métriques proches de celles utilisées dans la Grèce antique ou des oeuvres contemporaines construites sur une fausse idée de cette polymodalité antique.