LA FLUTE À BEC DANS TOUS SES ÉTATS

La situation politique relativement stable qui régnait dans le Midi, a permis à la noblesse de se consacrer plus à la création artistique dans laquelle les femmes ont pu se faire une place :

Alamanda, Almucs de Castelnou, trobairitz de Châteauneuf-Randon qui a écrit des tensos (débats poétiques) avec Iseut de Capion, Azalaïs d'Altier (XIIIe siècle) Seule femme connue à avoir écrit un Salut d’amour (genre occitan), Azalaïs de Porcairages (1140-vers 1173) composa pour son amant, Gui Guérujat, des Chansons qui eurent beaucoup de succès. Azalaïs de Roquemartine, Na Castelhoza (vers 1210), Clara d'Anduze (1220 - 1240) Na Guilhema de Rozers (1230-1250 ...) Na Iselda (vers 1280), Na Carenza, Iseut de Capio (Isée de Capion) (entre 1187 et 1250) originaire du Gévaudan tenso avec Almuc de Castelnou, Laure de Noves aimée du poète Pétrarque, écrivait elle-même des poèmes, Lombarda Toulousaine, tenso avec Bernart Arnaut d'Armagnac Une page en italien, Na Maria de Ventadorn (1180 - 1215) née de Turenne, Phanette de Gantelmes, tante de Laure de Noves, Phanette qui était aussi poète, faisait partie avec sept autres nobles dames d'une des Cours d'amour si fréquentes dans le pays d'oc ; elle était une des présidentes de la cour de Romanin. Na Tibors de Saremon (vers 1230)

Mais il y a eu aussi au nord : Doëte de Troyes -vers 1260, Louise de Beau Chastel, Agnès de Navarre-Champagne dame de Foix (1340 / 1396), Herrade de Landsberg (12e siècle), religieuse dans un monastère alsacien ; a écrit une encyclopédie Hortus deliciarum ; et des Hymnes Jeanne Filleul (vers 1426 - vers 1498), Marguerite d'Oingt (vers 1240-1310), née dans le Lyonnais, elle entre à la Chartreuse de Poleteins. Elle écrit ses récits de visions et méditations et une Vie de sainte Beatrix d’Ornacieux, Marguerite Porete, Marie de Clèves, Isabella (fin du 12e – début du 13e siècle)

Marguerite Porete dite La béguine vivait dans le Hainaut. Son recueil "Mirouer des simples ames aneanties", écrit en dialecte picard sera condamné pour hérésie, et brûlé. Pire encore Marguerite elle-même sera brûlée en Place de Grève en 1310, mais elle nous laisse deux très beaux vers :

Amour est Dieu et Dieu est Amour…

c'est en Amour que je suis transformée

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